Héléna Bailly

C’est un album qui me ressemble à 1000%

Nous avons eu la chance de rencontrer Héléna Bailly à l’occasion de la sortie de son premier album Hélé. Souriante et spontanée, elle nous met rapidement à l’aise : au bout de deux minutes, on a l’impression de discuter avec une bonne copine ! Pendant cet échange, la chanteuse belge s’est livrée sans filtre sur ce projet, où elle partage avec bienveillance ses émotions et ses combats.

Interview retranscrite ci-dessous ou

Comment s’est passée la création de ton premier album ?

Elle s’est faite de manière hyper naturelle. Ça a été assez rapide et on a beaucoup rigolé. C’est un album qui me ressemble à 1000% parce que je me dévoile beaucoup. Je parle de moi, de mes histoires, de mes émotions, de mon vécu, de traits de ma personnalité… C’est vraiment ma carte de visite. Et comme je l’ai dit sur mes réseaux, je l’ai appelé Hélé parce que c’est mon surnom, c’est comme ça que m’appellent les gens proches de moi. Et je pense que quand on écoute l’album, on peut vraiment se sentir proche de moi. 

Ta chanson « Boule au ventre » parle d’anxiété… Est-ce que tu te sens concernée par ce sujet ?

C’est une chanson que j’ai écrite quand je n’étais pas au top de ma forme. Avec tout ce qui s’est passé – la Star Ac, la tournée… – ma vie est devenue hyper intense. Je faisais plein de trucs tout le temps, je ne m’arrêtais jamais. Et puis l’été est arrivé, j’ai eu un moment d’arrêt, et ça a été super dur de faire face à cette solitude, à toutes ces questions. C’est là que j’ai un peu découvert ce que c’était que l’anxiété, les crises d’angoisse… je n’étais pas vraiment quelqu’un d’angoissé à la base. Ça s’est produit à plusieurs reprises, pour différentes raisons. Notamment, un jour, j’ai eu peur du public tout simplement. Je n’avais pas l’habitude et je n’ai toujours pas l’habitude parce que c’est tout nouveau. Donc tout ça a pu me faire peur et j’en ai écrit une chanson. 

« Gentil garçon » joue avec les codes, questionne les rôles établis. Qu’est-ce qui t’a inspiré cette chanson ?

À la base, l’idée était juste de rigoler avec tous les stéréotypes masculins qu’on connaît depuis toujours, et les retourner, pour dire aux hommes qu’ils n’ont pas besoin de faire les forts ou les gros durs… parce que nous, on les préfère juste quand ils sont gentils. 

« Mauvais garçon » était déjà écrit mais n’était pas encore sorti, et à la base on n’avait pas spécialement prévu d’en faire une réponse. Mais c’est vrai que dans ma vie, j’en ai connu un mauvais et j’en ai connu un gentil… et c’était marrant d’avoir cette dualité. En fait, il en existe des mauvais, mais il en existe aussi des gentils, et à tous ces gentils-là, on veut dire : on vous aime comme ça, surtout ne changez pas ! C’était marrant à faire, et en même temps c’était un joli message à faire passer. Et c’était la première fois que je parlais aux hommes aussi. Parce que dans mes chansons, je parle en « je », j’exprime mes ressentis, mes histoires, donc en tant que femme j’ai plus l’impression de m’adresser aux filles. Mais là, c’était vraiment destiné aux hommes. 

« Summer body » parle d’acceptation de soi. Est-ce un message que tu aurais aimé entendre plus jeune ?

Oui ! « Summer Body » est particulière, parce que je pense que tout le monde est passé par une phase où on ne se sent pas bien dans son corps. À l’adolescence, plus jeune, ou même adulte… c’est un long combat. Écrire cette chanson, ça a été une vraie libération. Et entendre les retours, ça m’a fait tellement de bien.

C’est vrai que « Summer Body » ou « Mauvais garçon » sont des chansons que j’aurais dû entendre quand j’étais plus jeune. Je suis certaine qu’il y en avait, c’est juste que je ne suis peut-être pas tombée dessus. Je ne dis pas que j’ai inventé cette thématique-là ! Mais c’est vrai que ça a été un vrai soulagement aussi pour moi d’être porteuse de ce genre de messages. Parce que si je l’étais, il fallait que j’y croie à 100 % pour que les autres y croient aussi. Et ça m’a vraiment libérée. Peut-être que j’aurais dû l’écrire à 12 ans ! (rires)

Je me sens hyper libérée, vraiment. Et ce n’est pas du tout bateau ce que je dis, mais je sais que c’est grâce à l’écriture de cette chanson, au fait d’être porteuse d’un truc et aux retours des gens. J’ai reçu des retours tellement positifs ! Il y en a pour qui ça a eu un vrai impact, et cet impact, je l’ai ressenti aussi. Ça m’a fait du bien, à moi aussi. Donc je me sens hyper fort libérée de tout ça. 

« Tout gâcher » aborde un sujet grave : l’alcoolisme. Pourquoi était-ce important pour toi d’en parler ?

Parce qu’on peut avoir des accidents trop vite et trop bêtement. Je pense que c’est hyper actuel, ça touche toutes les générations. Ce n’est pas que chez les jeunes que ça arrive. Au contraire, on a l’impression que les jeunes font presque plus attention que les adultes.

Après, peut-être que les jeunes boivent plus que les adultes aussi mais bref, c’est pour toutes les générations ! Je trouve ça hyper important… C’est un peu ma chanson prévention ! Si je peux aider ne serait-ce qu’une personne, c’est déjà un petit pas et ça me fait plaisir parce que c’est un sujet qui est important pour moi. 

Tu seras sur la scène du festival Les Solidarités en août. A quoi le public doit s’attendre ?

Qu’on s’amuse beaucoup !

Franchement, je danse pas mal (rires), et en festival, ça va vraiment bien se prêter à ça. Je vais essayer un peu de jeter toutes les chansons trop larmoyantes qui n’ont pas lieu d’être sur un festival. Ce sera comme son nom l’indique ! 

TAC AU TAC

TAC au TAC

Retrouvez Héléna Bailly

au festival Les Solidarités

Héléna Bailly se produira le samedi 23 août au festival Les Solidarités, à Namur.

N’oubliez pas de réserver vos places ! 

Vous partez déjà ?

Restez en lien avec nous !

Notre magazine digital vous informe et vous accompagne au quotidien.
Inscrivez-vous pour recevoir un petit rappel lors de chaque nouvelle parution.

C’est simple et gratuit !