Regard de femmes sur l’engagement

Regards de femmes

sur l'engagement

Pas un jour sans que l’actualité ne nous inonde d’exemples de remises en cause ou de régressions des droits des femmes. Un peu partout, des femmes s’érigent en remparts telles des résistantes pour sensibiliser et préserver leurs droits. Sur le territoire de Mons-Wallonie picarde, pas moins de 3 comités Soralia ont (re)vu le jour l’an dernier : à Antoing, Quiévrain et Tournai. Nous avons tendu notre micro à ces militantes locales.

Un comité dynamisant dans la capitale du Pays blanc !

Le contact, Mélanie Mory l’apprécie. Son métier de factrice et son mandat d’échevine lui donnent l’occasion de s’investir pour les citoyens de sa ville. C’est probablement ce qui l’a motivée à mettre sur pied, il y a environ un an, un comité local Soralia à Antoing. Du dynamisme, elle en a à revendre ! Et c’est cette énergie qu’elle insuffle avec succès à la vie associative locale. Avec les femmes de son comité, elle aime organiser des rencontres et des activités pour recréer du lien et redonner vie à Antoing. Pari gagné pour Mélanie et son équipe avec une programmation qui séduit toutes les générations.

J’ai toujours eu besoin de m’engager

Tel le phénix, le comité Soralia de Quiévrain a repris vigueur début 2024 sous l’impulsion de Mélissa Urbain. L’engagement, Mélissa est tombée dedans dès son jeune âge chez Latitude Jeunes, le mouvement de jeunesse de Solidaris. « J‘ai toujours eu besoin de m’engager. Je me suis toujours révoltée contre les inégalités, je ne supporte pas l’injustice ».

Mélissa évoque un voyage en Egypte avec sa maman, un voyage au cours duquel la misère des enfants l’a chamboulée. Aujourd’hui, la précarité elle y est aussi confrontée dans sa commune. « J’ai le besoin de faire changer les choses, à ma mesure. C’est le sens de mon engagement ».

Militer au sein d’un comité Soralia, c’est une continuité, cela va de soi pour elle. Jeune maman et responsable RH, elle est sensible au bien-être des femmes, des enfants, des mamans solos. La sensibilisation au dépistage du cancer du sein occupe aussi une place de choix et de cœur au sein de la programmation du comité. L’objectif est d’encourager les femmes à devenir actrices de leur santé, c’est aussi un hommage à celles qui sont parties et à celles qui luttent contre cette terrible maladie.

Le comité multiplie les activités et les projets sur l’entité, à Quiévrain, Baisieux et Audregnies. « C’est symbolique pour les dames de mon comité de se réunir dans les locaux de Solidaris, elles sont fières de la confiance que leur accorde la mutualité ».

Pour ses 45 ans de présence dans l’entité, le comité mettra les petits plats dans les grands avec en point d’orgue la santé des femmes, des rendez-vous pour marcher, soutenir une cause et récolter des produits d’hygiène féminines en faveur de femmes précarisées. Rendez-vous le 16 avril pour une marche intergénérationnelle au départ d’Audregnies.

La défense des droits des femmes, c’est tous les jours

Aline Straputicari et Christine Deside sont 2 femmes engagées dans la vie associative tournaisienne, 2 femmes à l’écoute des autres femmes.

Infirmière en santé communautaire et enseignante en haute école, Aline est sensible à la recrudescence de la précarité des femmes et de la violence conjugale depuis la pandémie. « Je rencontre trop de femmes victimes de précarité qui doivent jongler entre vie familiale et professionnelle, travaillant à temps partiel, obligées de cumuler plusieurs jobs pour s’en sortir, qui ont des difficultés à trouver un logement, un accueil pour leurs enfants…En tant que mère célibataire, j’ai moi-même rencontré certaines de ces problématiques. C’est donc aussi pour le futur de ma fille que j’avais envie de m’engager ».

Fin novembre 2024, elles créent leur comité, un espace de rencontres ouvert aux femmes et aux hommes de tout âge. Leur constat est sans appel : « Avec la montée des extrêmes, les droits des femmes sont menacés partout dans le monde, chez nous aussi. La défense de nos droits, cela doit être un combat quotidien. Au vu de l’actualité, c’est judicieux de visibiliser notre inquiétude. C’est ce que mettra en évidence notre comité ce 15 mars lors de notre 1er café philo, avec la participation de Mme Ludivine Dedonder ».