Le mal-être des jeunes,

reflet de la société ?

Si la santé mentale de la population est assez préoccupante, celle des jeunes est, elle, alarmante. Aujourd’hui, chez les 15- 24 ans, plus d’un décès sur quatre est dû au suicide, ce qui en fait la première cause de mortalité dans cette tranche d’âge. L’augmentation de tentatives de suicide chez les jeunes est liée à plusieurs causes complexes et souvent interconnectées.

Les principales sont :

  • Une santé mentale fragilisée : dépression, anxiété, troubles bipolaires… sont de plus en plus fréquents chez les jeunes.
  • La pression des réseaux sociaux et le cyberharcèlement :  exposition constante aux dérives des RS : perfection irréaliste, commentaires négatifs, harcèlement…
  • La pression scolaire et sociétale : attentes élevées en matière de réussite scolaire, peur de l’échec, attentes parentales…
  • Les conflits et l’instabilité familiale : violence, manque de soutien émotionnel…
  • La consommation de substances : l’abus d’alcool ou de drogues peut aggraver les troubles mentaux.
  • L’isolement social et la précarité : manque de relations positives, de soutien…
  • L’anxiété face à l’avenir, à l’état de la société, à la crise climatique.

Au-delà des parcours et des histoires personnelles, ne faut-il pas également s’interroger sur les causes profondes de ce mal-être ? Ces chiffres alarmants ne sont pas de simples statistiques : c’est le baromètre moral de notre société !

Une société où la performance a remplacé la bienveillance, où on apprend aux enfants à réussir, non pas à s’écouter ; où tout pousse à la comparaison, à la compétition… où l’échec est interdit !

Comment s’étonner dès lors que nos jeunes grandissent dans un climat d’anxiété permanente : pression scolaire, injonctions à la beauté et à la réussite, harcèlement amplifié par les réseaux sociaux, débats publics violents, peur du climat et des guerres, peur de l’avenir !

Et pourtant, si notre société influence le mal-être des jeunes, elle n’en assume manifestement pas les conséquences ! Car ses réponses face à leur détresse sont insuffisantes.  Des parcours de soins qui laissent les jeunes seuls après une hospitalisation, des services débordés… des délais trop longs avant une consultation…

Nos modes de vie souffrent d’un déficit de chaleur humaine, de lien… Pour inverser la tendance, il faut remettre le soin (de soi et des autres) au cœur du projet collectif.

Investir dans la santé mentale,
ce n’est pas seulement sauver des vies :

c’est résister à la déshumanisation d’une société qui a perdu
le sens du soin et de l’empathie.

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