Numéros précédents
Brabant Wallon

Violences conjugales et précarité

Comment une crise économique modifie les dynamiques de violence ?

La crise du coût de la vie transforme les rapports de force à l’intérieur des foyers. Quand la précarité s’installe, elle devient à la fois facteur d’exposition et levier de contrôle : réductions de ressources, menaces sur le logement, dépendance financière… Autant d’éléments qui rendent la sortie d’une relation violente plus difficile et modifient la nature même des violences subies.

  • Un cercle vicieux
    La précarité économique augmente la vulnérabilité. Les périodes de crise (hausse des prix, perte d’emploi, difficultés de paiement) renforcent le stress, les tensions et parfois les comportements coercitifs. Des organisations européennes et locales rapportent que les auteurs exploitent le contexte économique pour exercer un contrôle accru (rétention de la paie, menaces liées au logement, impossibilité matérielle de partir).
  • L’augmentation (et la sous-déclaration) des violences
    En Belgique, les statistiques policières montrent une ampleur importante des violences entre partenaires : en 2022, 39 397 infractions* liées à la violence entre partenaires ont été enregistrées. Parallèlement, les enquêtes de prévalence suggèrent qu’1 personne sur 3 a déjà été victime de violences entre partenaires au cours de sa vie, la réalité étant probablement plus élevée du fait des non-dénonciations. Ces chiffres traduisent l’ampleur du phénomène et la nécessité d’un maillage d’aides de proximité.
  • L’« abus économique » et la violence numérique
    Outre les violences physiques et psychologiques les plus connues, la précarité favorise des violences plus insidieuses : privation d’argent, impossibilité d’accéder à des comptes bancaires, confiscation de papiers, ou encore chantage financier. Les violences numériques (surveillance via smartphone, contrôle des comptes en ligne) s’ajoutent et compliquent la rupture.
  • Conséquences sociales et sanitaires
    La dépendance financière et matérielle empêche souvent les victimes de quitter la situation dangereuse. La précarité accroît également l’isolement social et réduit l’accès aux soins, au logement sécurisé et aux ressources juridiques, avec un impact direct sur la santé mentale et la trajectoire de sortie de la violence. Les féminicides et formes extrêmes de violences restent une tragique réalité en Belgique, rappelant l’urgence d’un accompagnement global (selon Stop Féminicide, au moins 22 féminicides ont été enregistrés en Belgique en 2025 (chiffre non officiel basé sur la presse)).

Face à ces réalités, notre action vise à combiner écoute, accompagnement pratique et orientation socio-juridique :

  • accueil et écoute (analyse des besoins, plan de sécurité),
  • information sur les aides sociales et droits (logement, allocations, aides juridiques),
  • orientation vers des solutions financières et d’hébergement d’urgence,
  • sensibilisation sur l’abus économique et la prévention chez les publics vulnérables.

Nouvelle antenne à Nivelles

Un point de contact près de vous !

Pour renforcer notre présence locale et offrir un accès facilité aux personnes en précarité,
Ni Coups, Ni Injures ouvre une
2ᵉ antenne dès le mois de décembre !

Où ?

Agence Solidaris,
Rue Saint-André 1, Nivelles.
Rue Ferrer, 3 à Tubize


Quand ?

Tubize : Sur rendez-vous, les mardis de 13 h à 16 h.

Nivelles : Sur rendez-vous, les jeudis de 13 h à 15 h.

 

Contact : 
ncni@solidaris.be
0473 52 90 21

* Source : European Institute for Gender Equality

Vous partez déjà ?

Restez en lien avec nous !

Notre magazine digital vous informe et vous accompagne au quotidien.
Inscrivez-vous pour recevoir un petit rappel lors de chaque nouvelle parution.

C’est simple et gratuit !