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L’étude met en évidence un lien clair entre le conventionnement des prestataires et le renoncement aux soins : plus une zone compte de médecins et de spécialistes conventionnés, plus l’accès aux soins est facilité pour les habitants et moins ceux-ci renoncent à se faire soigner pour des raisons financières.

Le report de soins en quelques chiffres :

En 2024, 41 % des Belges francophones ont renoncé à au moins un soin pour des raisons financières. Ce phénomène touche toutes les catégories sociales, mais frappe particulièrement les personnes les plus modestes : 54 % d’entre elles ont dû reporter des soins, contre 24 % des plus aisés.

Certaines spécialités sont particulièrement touchées :

• 23 % des patients ont renoncé à des soins dentaires ;

• 20 % à des consultations en ophtalmologie ;

• 18 % à des soins chez un spécialiste ;

• 9 % seulement chez un médecin généraliste.

• Reporter ses soins n’est pas anodin : la santé se détériore et les coûts augmentent pour les patients et la sécurité sociale.

Des inégalités territoriales frappantes

Certaines régions souffrent d’une offre insuffisante de prestataires conventionnés. Là où les médecins conventionnés sont peu nombreux, on constate que les habitants renoncent davantage aux soins. À l’inverse, dans les zones où plus de 90 % des spécialistes sont conventionnés, les renoncements sont moins fréquents.

Focus par région :

• Brabant Wallon : seulement 66 % des spécialistes sont conventionnés → 24 % des habitants ont déjà renoncé à des soins (29 % chez les bénéficiaires BIM)
• Liège : 83 % des spécialistes conventionnés → 19 % de renoncements (24 % BIM)
• Namur : 88 % de spécialistes conventionnés → 18 % de renoncements (21 % BIM)
• Charleroi et Mons : 92 % des spécialistes conventionnés → renoncements limités à 12–15 %

• Là où le conventionnement est faible, le renoncement aux soins augmente.